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Le bureau exécutif de l’UCP s’est réuni hier pour examiner les résultats des rencontres organisées par le parti avec les experts, dans l’objectif de se prononcer sur le projet de loi de finances 2022 (PLF 2022). Ces rencontres ont fait ressortir des points encourageants, des interrogations de fonds et des réserves politiques. Toutefois, le contexte très particulier que traverse notre pays, aussi bien sur le plan politique que socio-économique, observable à travers l’effondrement du pouvoir d’achat, la chute des réserves de change et la dévaluation du dinar, nous amène à tenir compte des prémices d’une grave crise sociale.  

Sur les points encourageants, ce PLF 2022 comporte des dispositifs qui profitent à l’ensemble des salariés comme la révision du barème de l’IRG, la revalorisation de la prime repas. La réforme fiscale de l’Impôt Forfaitaire Unique (IFU) est considérée comme un point positif. L’UCP reste attentive quant à l’application concrète de ces mesures sur le terrain. 

Sur les interrogations, ce PLF 2022 n’explique aucunement les ressources que le gouvernement compte engager pour financer ses dépenses et réductions d’impôts. 

Le gouvernement propose l’arrêt des subventions des produits de première nécessité et de distribuer des aides aux ménages dans le cadre d’une politique de solidarité. L’UCP s’interroge sur la capacité technique du gouvernement à cibler les ménages nécessiteux, sans un travail en amont de cartographie des couches sociales, de leurs revenus et de leurs besoins. Encore une fois, l’effet d’annonce l’emporte sur le travail de terrain et la technicité de la gouvernance.  

Sur les réserves politiques, l’UCP déplore l’absence d’une vision claire adossée à des objectifs chiffrés, qui s’inscrit dans une politique à moyen et long terme. Nous restons toujours dans une gestion courtermiste des affaires publiques.  

Enfin, la répression et les lois liberticides qui s’abattent sur notre pays n’encouragent pas l’investissement, qu’il soit national ou étranger. Le climat général dans notre pays n’est pas propice à la projection des acteurs économiques.  

L’UCP réitère sa conviction que la possibilité d’une économie développée ne peut se faire que dans une Algérie démocratique libre capable de mobiliser toutes les capacités et énergies du pays pour un projet national de développement. 

 

Pour une Algérie meilleure 

24/11/2021 

Zoubida ASSOUL 

Présidente de l’UCP