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Le bureau politique de l’UCP s’est réuni suite à la décision de la cour d’Alger du 18/6/2023 contre le journaliste Ihsane el-Kadi. 

La justice l’a lourdement condamné contre toutes attentes puisqu’il a pris le maximum de la peine prévue par l’article 95 bis du code pénal aussi bien pour la peine privative de liberté que l’amende. Mieux encore, la cour a ordonné la confiscation de tout le matériel saisi le 24/12/2022 lors de la perquisition et scellé des bureaux de l’entreprise Interface Média. 

Les avocats de Ihsane el-Kadi avaient présenté à la cour 10 mémoires sur les violations du code de procédures pénales qui ont entaché la procédure depuis le début de l’affaire jusqu’au jugement du tribunal d’Alger. Notamment l’inconstitutionnalité de deux articles du code de procédures pénales que la cour devait juger par une décision indépendante du reste du dossier.  

Le procès a été l’occasion de présenter les preuves à décharge devant la cour en plus de celles présentées devant le juge d’instruction et qui malheureusement n’ont pas été examinées selon le principe légal de l’instruction à charge et à décharge.  

L’UCP constate avec regret que la justice n’a pu dire le droit dans l’affaire d’Ihsane el-Kadi aussi bien en la forme que sur le fond. 

La confusion entre la personne physique d’Ihsane el-Kadi et la personne morale qui est l’entreprise Interface Média a été entretenue depuis le début de cette affaire. La preuve en est, la confiscation du matériel saisi par la police judiciaire qui appartient à l’entreprise Interface Média qui n’est pas poursuivie des chefs d’inculpation prévus par les articles 95 et 95 bis du code pénal. 

Ihsane el-Kadi, à travers cette sentence, n’a même pas bénéficié des circonstances atténuantes prévues par la loi pour une personne sans précédent judiciaire. L’UCP considère cette condamnation comme un message envoyé par les pouvoirs en place à toutes les velléités qui œuvrent pour le changement. C’est pourquoi l’UCP appelle les pouvoirs en place au regard de la conjoncture nationale et internationale à :  

– libérer les détenus politiques et d’opinion ouvrir les champs politique et médiatique 

– abroger et amender toutes les lois liberticides et anticonstitutionnelles 

– ouvrir un dialogue sérieux avec toutes les forces politiques nationales 

L’UCP assume quant à lui ce besoin de changement et rappelle que la libération et la réhabilitation des détenus d’opinion et politiques ne passeront que par un changement politique qui consacre la séparation et l’équilibre des pouvoirs. 

Comme présenté lors de son 10ème anniversaire, le 17 juin 2023, l’UCP réitère son attachement à un projet national consensuel salvateur de l’Algérie. 

Pour une Algérie meilleure, 

Zoubida Assoul, présidente de l’UCP. 

Alger, le 22 juin 2023